Tu fumes, ça brûle : sur la route, pas de mégot.
La campagne de prévention 2013 a cette année souhaité cibler plus particulièrement la question des mégots de cigarette et de leurs conséquences quand les automobilistes s’en débarrassent sur les routes.
Idée reçue
Parmi un grand nombre de nos concitoyens se diffuse l’idée qu’un mégot de cigarette ne peut pas mettre le feu à la forêt. Les enquêtes post-incendies pour la recherche et identification des causes d’incendie qui sont activées après chaque incendie, désignent très (trop) souvent le mégot comme la cause du départ de feu. A proximité des voies de circulation, cette cause – comme on peut l’imaginer – augmente considérablement.
Les impacts de feu sur les autoroutes nous rappellent que dans ce cas la mise à feu n’est pas l’œuvre d’un pyromane. Ce constat est d’autant plus vrai quand il s’agit de la bande inter autoroute.
Réalité du phénomène
Une récente étude sur les bords des routes menée par l’Entente pour faire l’inventaire des quantités de mégots trouvés sur 100m linéaires d’une départementale dans les Bouches du Rhône a relevé un chiffre impressionnant : 2 651 mégots, soit la quantité jetée en une année sur ce tronçon. A l’échelle de la France – toutes proportions gardées – les quantités sur nos bords de routes nationales, départementale et autoroutes correspondraient à une couche de mégots de près de 4m sur la totalité de la surface de gazon du stade de France.
La règle des 3 tiers
Rappelons que lorsque le vent est supérieur à 30 km h, l’hygrométrie inférieure à 30% et la température au-delà des 30°, toutes les conditions sont réunies pour qu’un mégot sur la route – finissant sa course sur les bords de la route où se développent des herbes sèches – débute un scénario catastrophe.
Imprudence coupable ?
Derrière une imprudence se cache souvent un manque de vigilance ou de connaissance de la règlementation. Qualifié pourtant d’imprudence, le jet de mégot n’en est pas moins un comportement grave. Qui peut croire qu’un automobiliste en pareille posture n’a pas conscience de faire une action aux possibles conséquences désastreuses. Sans doute, ce geste procède t-il d’un manque d’intérêt pour la forêt et plus grave, d’une sorte de primauté à la propreté de son véhicule.
Règlementation et sanctions
Toute l’année, il est interdit de jeter des objets incandescents sur les voies et leurs abords qui traversent les zones boisées, maquis et garrigues.
Les automobilistes surpris à jeter sur la route leur mégot, peuvent être verbalisés (135 euros) par les agents assermentés (gendarmerie, police, ONCfs, DDTM…) simplement en relevant leur numéro d’immatriculation.