Glossaire du feu
Par Valabre,
Ce glossaire de l’incendie rassemble et commente les principaux sigles et termes relevant de la prévention, de la Défense des Forêt contre l’Incendie (DFCI) ainsi que de la lutte contre les feux de forêts.
- A …
- Accès en forêt, Aléa, Alerte, Attaque du feu, Avion bombardier d’eau
- B …
- BDS, borne incendie, brûlage dirigé, brandons
- C …
- Causes, CCFF, CFM, CODIS, Coordonnées DFCI, COV, Coupure de combustible, Colonne de convection, Combustibilité, Combustibilité des végétaux, Confinement
- D …
- Débroussaillement, Débroussaillage, Doctrine d’emploi des moyens, DICRIM, DFCI, DPFM
- E …
- Eclosion, Embrasement généralisé éclair, Emploi du feu, EMIZDS
- F …
- Facteurs de propagation, Feu, Feu tactique, Forestier Sapeur, Foudre, Fumée
- G …
- GAAR, Groupe d’intervention feux de forêt (GIFF)
- H …
- HBE
- I …
- Indice météorologique d’incendie, Incinération, Inflammabilité, Interface forêt habitat
- L …
- Ligne d’arrêt, Liaison radio, Largage
- M …
- Manoeuvre offensive, Mégot de cigarette
- N …
- Noyage du feu, Noria
- O …
- Obligation légale de débroussaillement (OLD), Ordre d’opération national feux de forêt
- P …
- Patrouille, Pélicandrome, Piste DFCI, Point sensible, Pré-positionnement, Prévision, PRIF, Prométhée, Pyromane
- R …
- Rayonnement thermique, RCCI, Réchauffement climatique, Retardant, Risque majeur
- S …
- Sapeur Pompier, Saute de feu, SITAC
- T …
- Tactique de lutte, Température, Tenue et EPI, Triangle du feu
- U …
- Unités d’intervention et d’instruction de la Sécurité Civile (UIISC)
- V …
- Valabre, Vigie, Vitesse de déplacement, Vulnérabilité
- Z …
- Zone feu de forêt, Zone d’appui à la lutte
- Accès en forêt
- En période de danger incendie et selon les conditions météo, certains massifs peuvent être fermés et l’accès, la circulation, la présence et les travaux interdits. Chaque département prescrit sa propre règlementation sur des périodes pouvant couvrir 4 mois à compter du 1er juin de l’année. Des répondeurs et des sites de préfectures peuvent vous renseigner au quotidien.
- Aléa
- Il regroupe l’ensemble des éclosions potentielles sur un espace donné en fonction des conditions de terrain, de combustible et de météo. Ces facteurs peuvent faire varier l’occurrence d’un feu et son intensité. D’une façon plus générale, il désigne un évènement probable et menaçant dans un secteur et une période donnée pouvant engendrer des dommages.
- Alerte
- Dés la détection d’une fumée suspecte – par une vigie ou une patrouille-, l’alerte est lancée depuis le CODIS* par l’envoi d’un 1er groupe d’intervention sur le lieu présumé du départ de feu. Généralement, plusieurs véhicules de différents centres sont mobilisés pour l’attaque. Si l’alerte est aussi très souvent donnée par des particuliers qui utilisent leur téléphone portable, la vigie est toujours utile pour la confirmation de l’éclosion et le renseignement sur les menaces et les enjeux.
- Attaque du feu
- L’attaque du feu se déroule en trois temps successifs : fixer, maîtriser et éteindre. La fixation a pour but d’arrêter la propagation en faisant porter l’effort des moyens en priorité sur les endroits les plus virulents : avant du feu, lisière sous le vent, lisières montantes. Le feu est fixé lorsque la propagation du sinistre est arrêtée. La maîtrise vise quant à elle à circonscrire le feu par un dispositif continu et à supprimer toute flamme sur les lisières. L’extinction proprement dite consiste à supprimer tout point incandescent. Les lisières sont alors noyées à l’eau et éventuellement grattées.
- Avion bombardier d’eau
- La flotte française dispose de 23 avions dont 12 canadairs. Ces hydravions peuvent larguer 6 tonnes d’eau et écoper sur les lacs ou en mer. Les tracker (9 unités) d’une capacité de 3 200 litres sont déployés pour les opérations de détection et d’intervention sur feux naissants (GAAR*). Les Dashs acquis en 2004, gros porteurs avec près de 10 000 litres, établissent de grandes barrières de retardant*.
La Base avions de la Sécurité Civile (BASC) dispose au total de 90 pilotes. Elle est complétée par 3 avions d’investigation et de coordination.
- BDS
- Une bande débroussaillée de sécurité correspond à une zone débroussaillée d’une profondeur de 10 à 20 m de part et d’autre d’une route, d’une piste. Élimination du combustible est ici une priorité pour sécuriser les manoeuvres de lutte, « casser » la puissance du feu à l’approche d’une route ou bien encore ralentir la phase d’éclosion d’un feu.
- Borne incendie
- Dans les phases d’extinction, le ravitaillement rapide des moyens est primordial. Les bornes ou poteaux d’incendie, également qualifiés d’hydrants sont disposés aux bords des routes et aux entrées des massifs. La densité de ces points d’eau est complétée par des réserves d’eau et autres cuves au coeur des massifs. Avec un débit de 60 m3/h, le remplissage d’un véhicule CCF ne prend que 5 à 7 minutes.
- Brandons
- Particules ligneuses en incandescence qui portées par le flux thermique de l’incendie peuvent être transportées à plusieurs centaines de mètres en avant du front du feu. Sans doute responsables de sautes de feu*, les brandons sont le plus souvent des morceaux d’écorces.
- Brûlage dirigé
- Le brûlage dirigé est une opération d’aménagement et d’entretien de l’espace comprenant la réduction du combustible sur les ouvrages de prévention des incendies de forêts. Il est également une opération de gestion des peuplements forestiers, des pâturages, des landes et des friches. Sur ces espaces, le brûlage dirigé consiste à conduire le feu de façon planifiée et contrôlée, sur une surface prédéfinie et en toute sécurité pour les espaces limitrophes afin d’éliminer la végétation basse. Le brûlage dirigé est une opération complexe réservée à des équipes spécialisées ou des agriculteurs très bien formés.
- Causes
- La répartition des causes d’incendies (sources Prométhée) décompose 11 catégories comme le montre le tableau. La malveillance intervient pour 39% des départs de feu contre 42% pour l’imprudence et les causes involontaires. La bonne connaissance des causes permet de cibler les actions en fonctions des publics à sensibiliser.
- CCFF
- Les camions citernes feux de forêt sont des véhicules tout chemin capables de transporter entre 4 000 et 14 000 litres selon les versions. Chaque équipage est formé de 4personnes. Le matériel embarqué est composé de lances et de pompes puissantes. Tous les véhicules sont dotés d’un dispositif d’auto-protection actionné lors qu’ils menacent d’être encerclés par les flammes.
- CFM
- Voir DPFM*
- CODIS
- Le Centre Opérationnel Départemental d’Incendie et de Secours est le poste de commandement du DDSIS*. Placé sous l’autorité du préfet, il permet de gérer les moyens locaux (ou reçus en renfort) et centralise l’alerte. Il a en charge la coordination de l’activité opérationnelle d’un SDIS et il supervise et coordonne l’ensemble de l’activité opérationnelle, la gestion adaptée des moyens (organisation, volume, nature des besoins). Il gère également le CTA (centre de traitement des alertes) chargé notamment de la réception des appels du 18 et 112.
- Coordonnées DFCI
- C’est un quadrillage qui figure sur les cartes aux 100000ième 25000ième pour se situer et localiser un évènement sur le terrain. Cette codification, utilisée par tous les acteurs de la lutte figure des unités élémentaires (carreau) de 2×2 km² et défini par 6 caractères (exemple : KD46C3). Chaque carré de 100 km est divisé en carrés de 20 km et subdivisé en 5 parties.
- COV
- Les composés organiques volatils (ou COV) regroupent une multitude de substances très présentes lors des incendies. Leur volatilité leur confère l’aptitude de se propager plus ou moins loin de leur lieu d’émission, Ils sont toujours composés de l’élément carbone et d’autres éléments tels que l’hydrogène, les halogènes, l’oxygène, le soufre…
- Coupure de combustible
- Zone d’appui à la lutte, ces secteurs stratégiques sont parfaitement débroussaillés et éclaircis afin tout à la fois de compartimenter les massifs et d’offrir des conditions d’intervention sécurisées. Ce ne sont pas des pare-feu ou l’incendie stopperait sa propagation sans intervention de moyens. Entretenues par brulages dirigés* ou par le passage régulier de troupeaux, elles peuvent également mettre à profit les zones de cultures.
- Colonne de convection
- La propre énergie d’un incendie produit des courants d’air et de gaz chauds qui peuvent atteindre de très grandes altitudes. La convection est un processus prépondérant dans la propagation des incendies plus marqué encore des feux montants.
- Combustibilité
- Elle caractérise la disposition de la végétation à brûler, aux plans de la vitesse de propagation, de l’énergie dégagée, de la production de flammes. Elle dépend de la structure et des espèces dominantes de la formation végétale.
- Combustibilité des végétaux
- Elle varie en fonction de la composition et de la biomasse des formations végétales, de leurs répartitions spatiales (verticale, horizontale), mais aussi du taux de recouvrement qui influence directement la propagation d’un incendie. Les arbustes (cistes, bruyères, arbousier…) sont de loin les plus combustibles…
- Confinement
- La doctrine veut que les personnes à l’approche d’un incendie soient confinées dans les habitations en dur. La panique et le départ précipité sont responsables des accidents mortels, heureusement très rares.
- Débroussaillement
- Opération essentielle pour la protection des points sensibles (habitat en forêt, voies et dessertes, lignes électriques…), elle est une mesure obligatoire inscrite dans le code forestier pour les propriétaires riverains d’une forêt. Il procède d’une action sur le combustible – pour casser la continuité verticale et horizontale de la végétation – et précisée par arrêté préfectoral quant aux traitements des broussailles et de l’élagage. Voir notre dossier complet.
- Débroussaillage
- Voir Débroussaillement * (terminologie identique)
- Doctrine d’emploi des moyens
- Attaquer le feu au plus tôt après l’éclosion est la stratégie de base des sapeurs pompiers. Elle repose sur la rapidité et l’efficacité de l’attaque des feux naissants et sur la mobilisation d’importants moyens de lutte terrestres et aériens ainsi que sur le pré-positionnement des moyens dans les massifs forestiers. Elle repose également sur des aménagements de massifs (pistes, points d’eau, débroussaillements…).
- DICRIM
- C’est le Document d’information communal sur les risques majeurs. Il doit décrire les actions de prévention mises en place par la commune pour réduire les effets d’un risque majeur pour les personnes et sur les biens. Il informe la population sur les consignes à respecter en cas de sinistre et il précise l’organisation des secours.
- DFCI
- Sous le vocable de la Défense des Forêts Contre l’Incendie sont regroupées toutes les actions qui concourent à la prévention, la prévision et la lutte dans le cadre de l’aménagement des massifs.
- DPFM
- La Délégation à la Protection de la forêt méditerranéenne est un service de l’Etat à compétence zonale (15 départements du sud est français) créée en 1987 pour la prévention des incendies. Elle intervient notamment dans la mise en œuvre des plans de protection, l’équipement de terrain, les PRIF, la surveillance ; Elle gère la base de données « Prométhée » et participe à l’évolution des doctrines relatives aux Feux de forêt.
- Eclosion
- C’est le point d’origine précis du feu. Par recoupement des marques de déplacement des flammes laissées sur la végétation calcinée, il est possible de remonter la « piste » du feu jusqu’à son origine. (voir aussi RCCI).
- Embrasement généralisé éclair
- Phénomène mal connu et redouté, il est lié aux COV* très explosifs à partir d’une certaine concentration, qui avec l’aérologie, produisent des bulles thermiques surchauffées et invisibles. Une fois enflammée, cette haute concentration s’embrasse à grande vitesse (30kmh). Ces vagues de feu ont déjà piégé mortellement 8 sapeurs-pompiers. En moins de 50 secondes, c’est jusqu’à 6 hectares qui peuvent être touchés dans un bruit sourd, des fumées opaques et suivies d’un flash thermique.
- Emploi du feu
- Des arrêtés préfectoraux dans chaque département règlementent l’usage du feu pour les propriétaires ou ayants droit. En règle générale, 3 périodes sont précisées. Une période libre, une période soumise à autorisation préalable du maire et un période d’interdiction au plus fort de la saison à risque.
- EMIZDS
- Les zones de défenses renforcent les capacités de l’État à assurer la sécurité sur une zone géographique large. Dirigée par un préfet de zone de défense et de sécurité elle assurent 4 fonctions majeures : élaborer des mesures non militaires de défense, coordonner les moyens de sécurité civile dans la zone, mutualiser des moyens de la police et de la gendarmerie nationales et enfin préparer et gérer les crises.
- Facteur de propagation
- L’incendie est un phénomène sous influence de facteurs qui agissent directement sur son comportement et sa propagation. La distribution de la végétation, la quantité de combustible et son agencement sont des facteurs clés pour la vitesse de déplacement et la puissance des flammes. Mais c’est la teneur en eau des végétaux qui détermine l’inflammabilité et par conséquence l’éclosion du feu. Plus la teneur en eau est élevée, plus le temps d’échauffement est long et moins la vitesse de propagation est grande.
Des facteurs topographiques et météorologiques interviennent également. Comme le relief, la pente, l’exposition des versants, l’altitude, les données météo – pluviométrie, température, l’hygrométrie, les vents – sont des déterminants importants pour la propagation. - Feu
- Le terme qualifie le stade où l’incendie est encore maîtrisable et limité à une petite surface de terrain. S’il devient incontrôlable, il se change en incendie*. Le terme devrait également s’employer lorsqu’un feu est laissé sans surveillance.
- Feu tactique
- Autrefois appelé contre feu, son utilisation est clarifiée depuis la loi de modernisation de la sécurité civile n° 2004-811 du 13 août 2004. L’opération consiste à allumer un feu à l’avant d’un front de feu au cours d’un incendie, le long d’une zone d’appui, pour supprimer le combustible par le feu. Le « contre-feu » se développe alors en direction de l’incendie, laissant derrière lui une zone brûlée qui sera contrôlée par des moyens de lutte. A la rencontre du contre-feu et de l’incendie, faute de combustible, l’incendie s’éteint. S’agissant de techniques d’extinction particulières – qui peuvent présenter des risques – seuls des personnels formés spécifiquement et habilités peuvent le mettre en œuvre.
- Forestier Sapeur
- Dans la quasi-totalité des départements du sud, ces équipes des Conseils généraux, ont en charge le débroussaillement et l’appui à la lutte contre les incendies de forêts (surveillance et intervention sur feux naissants). Dans certains départements, ils interviennent également dans l’ouverture et l’entretien des espaces pastoraux et sécurisent les chantiers de brulages dirigés*.
- Foudre
- Les épisodes orageux peuvent produire plusieurs milliers d’impacts de foudre sur de grandes surfaces en quelques minutes. On estime que 3 % des … peuvent déclencher un départ de feu d’autant plus difficile à combattre qu’il se déclare au cœur des massifs et des reliefs. Les statistiques « Prométhée » les placent à 3% des causes d’incendies.
- Fumée
- Lors d’un incendie, elles arrivent avant les flammes. Toxiques et opaques, elles représentent un réel danger pour les actions de lutte. Leurs couleurs renseignent sur la nature du combustible qui brûle et sur l’intensité du foyer.
- GAAR
- Dispositif aérien pour l’attaque sur feux naissant par les avions bombardiers d’eau, le guet aérien armé est principalement dédié aux tracker pour le survol quotidien des zones classées en en danger météo très sévère. Chaque été, c’est près de x heures de vols commandées par le COZ*.
- Groupe d’intervention feux de forêt (GIFF)
- En France, la règle veut que toute intervention sur feu de forêt se fasse avec une unité de base : le groupe d’intervention avec un véhicule léger tout terrain (VLTT) et 3 camions citernes feux de forêt (CCF) dont un « lourd » placé sous l’autorité d’un chef d’agrès. 3 GIFF forment une colonne d’intervention.
- HBE
- Les hélicoptères bombardier d’eau sont couramment utilisés pour la lutte contre les incendies. Munis de kits de largage ou de « bambi buket » ils peuvent larguer jusqu’à 1 400 litres. Leur rapidité de mise en œuvre et leur approche très précises sur les sinistres, font des HBE de précieux auxiliaires aériennes de la lutte dans les zones accidentées. Leurs ravitaillements sont possibles dans les citernes implantées dans les massifs et spécialement conçues pour ces remplissages.
- Indice météorologique d’incendie
- La cellule de Météo-France basée à Valabre (13) élabore 2 fois par jour chaque des bulletins « feux de forêt » à destination des opérationnels. Cette assistance porte sur 116 zones du territoire méditerranéen. Pour chaque zone sont précisés les indices de sécheresse quotidiens et les prévisions pour J et J+1 des paramètres météorologiques et le danger météorologique. Ce danger s’établit sur une échelle à 6 niveaux de faible.
- Incinération
- Destruction par le feu, lorsqu’ils sont regroupés en tas ou en andains, des rémanents de coupe, branchages et bois morts dont le maintien est de nature à favoriser la propagation des incendies. Cette opération est conduite de façon planifiée et contrôlée sur un érimètre prédéfini, avec obligation de mise en sécurité vis-à-vis des personnes, des biens, des peuplements forestiers et des terrains limitrophes.
- Inflammabilité
- Elle est caractérisée par la capacité des végétaux à s’enflammer au contact d’une source de chaleur. Les litières et les végétaux au contact de cette dernière sont des secteurs à risque d’éclosion de feu. Des tests de brûlage en laboratoire sont très régulièrement menés pour qualifier l’inflammabilité des plantes.
- Interface forêt habitat
- C’est ainsi que l’on désigne les franges urbaines où se mêlent végétation et habitat (isolé, diffus, faiblement groupé ou dense). C’est précisément dans ces espaces que se produit le plus grand nombre de feux et que l’on enregistre les plus importans dommages.
- Ligne d’arrêt
- Le Commandant des opérations de Secours*(COS), en fonction de l’anticipation de l’évolution du sinistre (vent, relief, végétation) peut décider le positionnement d’une ligne d’arrêt sur un secteur dégagé avant le feu. Cette stratégie n’est valable qu’en présence d’un front de feu peu virulent.
- Liaison Radio
- La communication entre les avions et le sol, et entre les intervenants déployés sur le terrain est un impératif pour la sécurité et le renseignement. Qu’il soit hertzien ou numérique (ANTARES), les réseaux de communication utilisent des fréquences propres et indépendantes des réseaux publics qui lors d’un incendie sont souvent hors service. « Ligne de vie » pour les personnels, les radios permettent de communiquer à tout instant et y compris dans les secteurs de forts reliefs.
- Largage
- Environ 30% des feux font l’objet de demande d’engagement des moyens aériens. Les largages sont opérés selon trois schémas : l’attaque directe avec des largages effectués partiellement sur le foyer, l’attaque indirecte avec des largages effectués parallèlement au foyer à une distance voisine d’une envergure d’avion (COS*).
- Manoeuvre offensive
- Dans le cas d’incendies très violents, les engins et personnels se portent au contact du feu sur les lisières avec souvent des déploiements de plusieurs centaines de mètres. Une fois le front des flammes rétréci, d’autres moyens fixent la tête du feu.
- Mégot de cigarette
- Jetés sur la routes, ils sont poussés sur le bas cotés. Avec de fortes températures au sol et dans une végétation très sèche, la combustion du mégot peut déclencher un départ de feu rapide. Le code forestier de préciser « Toutes l’année, il est interdit de jeter des objets incandescents sur les voies et leurs abords. Qu’elles traversent ou non des zones boisées ».
- Noyage du feu
- L’opération peut durer plusieurs jours pour éteindre tous les points chauds encore actifs. Les souches et les litières épaisses conservent en profondeur des combustions qui peuvent se raviver et propager le feu dans les lisières épargnées. Travail fastidieux, il réclame une très grande vigilance.
- Noria
- Dans la mesure du possible, les Canadair s’emploient généralement au minimum par
trois pour obtenir une bonne efficacité sur les secteurs à traiter. Rappelons que l’efficacité de l’emploi des moyens repose sur une parfaite combinaison avec les actions au sol des sapeurs-pompiers.
- Obligation légale de débroussaillement (OLD)
- Renvoit à l’obligation faite au propriétaire de réaliser des suppressions de combustibles autour des constructions situées à proximité de zones combustibles. Le code forestier et des arrêtés préfectoraux dans chaque département précisent l’ensemble des obligations. Voir aussi Débroussaillement* ou notre dossier complet
- Ordre d’opération national feux de forêt
- C’est un document rédigé chaque année par la Direction de la Sécurité Civile et qui détermine et organise l’emploi des moyens nationaux.
- Patrouille
- Ces patrouilles de surveillance et de première intervention, armées par 2 personnels forestiers (ONF et DDTM), forestiers sapeurs ou CCFF selon les départements, disposent d’un groupe hydraulique de première intervention de 6 à 800 litres d’eau. Elles sont activées en fonction de la prévision du danger météorologique d’incendies. En cas d’incendie, la patrouille effectue une intervention sur le départ de feux, puis à l’arrivée des moyens d’intervention reprend son action de surveillance.
- Pélicandrome
- Au nombre de 15 distribuées sur les aérodromes et aéroports du sud/est, ces stations de ravitaillement pour les Trackers et les dashs sont armés en début de saison par les SDIS. L’équipe pélicandrome est composée d’un responsable et de deux servants formés au remplissage des avions.
- Piste DFCI
- Composées d’une bande de roulement pour véhicules lourds, d’une bande débroussaillée latérale (Bande débroussaillée de sécurité (BDS)), les pistes permettent aux moyens au sol d’accéder au plus près de l’incendie. Le réseau des pistes dans les massifs forestiers est étroitement maillé avec ponctuellement des aires de retournement. Elles doivent toujours déboucher sur une route et ne jamais se terminer en impasse.
- Point sensible
- Les sapeurs pompiers qualifient ainsi un site ou le plus souvent une construction où des personnes et des biens peuvent être sous la menace des flammes.). L’objectif ici n’est pas d’arrêter le feu, mais de le dévier. Dans cette manœuvre on « attend » le feu.
- Pré-positionnement
- Selon le niveau de risque, des groupes d’intervention* des sapeurs pompiers et militaires sont déployés dans les massifs pour une action précoce en cas de départ de feu. Leurs présences peut aussi avoir un rôle dissuasif et concoure à la vigilance générale.
- Prévision
- C’est l’ensemble des actions menées pour anticiper et limiter le nombre, l’importance et les dégâts des incendies.
- PRIF
- C’est un Plan de Prévention des risques Naturels qui s’inscrit dans une politique globale de prévention des risques dont il est l’outil privilégié (articles L.562-1 à L.562-9 du code de l’environnement). Son objet est de délimiter les zones exposées directement ou indirectement au risque d’incendie de forêt et d’y règlementer l’utilisation des sols. Cette règlementation va de l’interdiction de construire à la possibilité de construire sous certaines conditions. Il est élaboré par les services de l’Etat en concertation avec les collectivités territoriales et son projet est soumis à enquête publique.
- Prométhée
- Riche (100.000 feux), large (10m² à 10.000 ha) et concernant 80.000km², la base statistique appelée « Prométhée » existe depuis 1973 en France.
- Pyromane
- Liée à de graves troubles cognitifs (schizophrénie, paranoïa, démense…), la pyromanie touche des personnes qui allument des feux par délire ou sentiment de persécution. Le pyromane ne doit pas être confondu avec l’incendiaire qui allume des feux en toute conscience pour se venger, par intérêts ou pour porter préjudice. L’ensemble de ces causes (malveillantes) est estimé à près de 40% des départs de feux.
- Rayonnement thermique
- C’est le mode principal de propagation de l’énergie sous forme d’ondes infrarouges…. Cette énergie se déplace en ligne droite. Elle apporte la plus grande partie du préchauffage de combustibles qui a lieu au devant d’un incendie de forêt. L’intensité du rayonnement diminue avec la distance de l’incendie. Cette chaleur rayonnante devant le feu produit la libération de gaz inflammables qui s’allumeront en présence d’une source d’inflammation.
- RCCI
- La recherche des causes et circonstances d’un incendie est une discipline partagée par les gendarmes ou les forces de police, Sapeurs pompiers et forestiers habilités dans chaque département. Dés la fin d’un sinistre, ils se rendent sur place pour rechercher les traces et les indices sur l’origine possible du départ de feu. Dans la majorité des cas, les équipes sont capables de trouver le point d’éclosion et la cause probable du feu.
- Rechauffement climatique
- Sécheresses accrues et changements de végétation auront sans conteste pour corollaire une aggravation du risque et de la durée des périodes d’incendies.
- Retardant
- Embarqué le plus souvent dans les avions bombardiers d’eau, Les additifs chimiques à l’eau (dilués à 20 %) confèrent des propriétés extinctrices supplémentaires qui contribuent à une meilleure efficacité opérationnelle. Les retardants à long terme ont une durée d’efficacité minimale 2 à 6 heures. Il s’agit essentiellement de produits chimiques à base de sels ignifugeants phosphatés, auquel on adjoint un colorant et un épaississant pour améliorer à la fois la visibilité et la cohésion des largages. Dans ce cas, ils s’emploient de manière préventive, en aval du front de flamme (d’attaque indirecte). Rappelons qu’ils n’ont aucune toxicité pour l’environnement.
- Risque majeur
- Il qualifie un phénomène probable de grande ampleur caractérisé par une faible fréquence et surtout par une gravité importante qui peut concerner un nombre important de personnes, des dommages considérables et dépasser les capacités de réaction et de secours.
- Sapeur pompier
- 38 800, c’est le nombre de personnels des SDIS du sud est, professionnels (8035) et volontaires (30 772) engagés durant la saison feux de forêt, auquel il faut ajouter les militaires des UISC (Unités d’intervention et d’instruction de la Sécurité Civile*) et du bataillon des marins pompiers de Marseille (BMP) ainsi que des renforts nationaux.
- Saute de feu
- Les sautes de feux en avant du front de flammes ne sont pas rares lorsque l’incendie prend de la puissance. Elles favorisent la propagation de l’incendie par l’éclosion de foyers secondaires qui compliquent la lutte. Les brandons – comme les morceaux d’écorce en ignition – sont transportés dans la colonne de convection de l’incendie pour être déposés à l’avant du front des flammes. De quelques mètres à plusieurs centaines de mètres, des débris végétaux calcinés mais éteints ont été retrouvés jusqu’à 17 km de l’incendie au Portugal.
- SITAC
- Le plus souvent avec des moyens informatiques, la situation tactique reflète à l’instant « T » le théâtre de l’incendie ; Figurent ainsi sur des cartes, le déploiement des forces engagée, le contour du feu et les moyens en approche pour renseigner au mieux le commandant des opérations de secours.
- Tactique de lutte
- Elle se décline selon un scénario en 4 phases essentielles : la reconnaissance, la mise en sécurité, l’attaque et la surveillance. Déterminante en feux de forêts, la phase de reconnaissance établit un état des lieux sur la situation et l’évolution possible du sinistre. La mise en sécurité consiste à mettre la population à l’abri du risque et de procéder rapidement aux sauvetages, évacuations et confinements nécessaires. L’attaque*, déroule les manœuvres des moyens et la surveillance permet de prévenir toutes reprises.
- Température
- Au cœur de des flammes, il est très courant d’observer des températures dépassant les 1200°. Selon l’intensité du foyer, les températures à 50m à l’avant du front peuvent atteindre des valeurs de plus de 50°. L’intensité du rayonnement infrarouge peut, dans ces conditions, très vite limiter l’approche du foyer par les opérationnels.
- Tenue et EPI
- Les vêtements, casques, cagoules, lunettes et chaussures sont conçus pour résister à la chaleur de l’incendie. Ils sont obligatoires pour les sapeurs pompiers qui sont soumis lors de leurs interventions à de fortes chaleurs et rayonnements.
- Triangle du feu
- Un départ de feu (ainsi que sa propagation) nécessite la combinaison de 3 éléments qui forment le « triangle » du feu : le combustible (la végétation), le comburant (l’oxygène, 21% dans l’air) et la source de chaleur (flamme ou étincelle) suffisante pour amorcer la combustion. Toute action de lutte consiste donc à supprimer un de ces éléments.
- Unités d’intervention et d’instruction de la Sécurité Civile
- Unités de l’armée de Terre appartenant à l’arme du génie, les UIISC s’appellent désormais les formations militaires de la Sécurité Civile (FORMISC) et sont mises pour emploi à la disposition du ministère de l’Intérieur -. Les quelques 725 sapeurs sauveteurs agissent en renfort des sapeurs pompiers sur le théâtre des incendies. Dans le sud est, on compte 2 bases principales : Brignoles (83) et Corté (2B).
- Valabre
- Situé sur la commune de Gardanne, le site de Valabre est le siège de l’ENTENTE où sont concentré l’ensemble des activités de l’établissement publique, avec son Ecole d’application de Sécurité Civile (ECASC) son centre d’Essais et de recherche (CEREN), son pôle nouvelles technologies (PôNT) et son département « information et prévention.
- Vigie
- Situé sur les points hauts pour une couverture visuelle maximum, ces tours de guet sont armées en début de saison pour une surveillance continue du territoire. Armée par des personnels divers (étudiants, bénévoles des CCFF ou personnels des conseils généraux…) leurs liaisons quotidiennes avec le CODIS*…
- Vitesse de déplacement
- Elle est en premier lieu fonction de la vitesse du vent. Une règle non écrite veut qu’elle corresponde à 3% de la vitesse du vent. Soit pour un vent à 50 km/h un déplacement du front à 1 500m/h. Mais la pente influence directement la vitesse de déplacement. Un incendie qui monte va plus vite qu’un incendie qui descend une pente. (Voir aussi « saute de feu »)
- Vulnérabilité
- Elle désigne le degré de pertes (de 0 à 100%) d’un élément à risque résultant du passage d’un incendie susceptible d’engendrer des victimes et des dommages matériels.
- Zone feu de forêt
- En France, elle couvre près de 78 900 km² pour un taux de boisement proche des 47%. 15 départements sont concernés pour une population totale de 7 750 000 personnes.
- Zone d’appui à la lutte
- Les zone d’appui à la lutte sont des secteurs où le combustible à été traité afin de cloisonner le territoire pour permettre aux services de lutte de se positionner en sécurité pour combattre le feu.